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Articles & billets d'humeur”

Un de perdu, dix de retrouvés.

 

Bien que je me targue d'être bien plus originale qu'un adage antédiluvien, j'avoue, c'est ce poncif usé jusqu'à la trame que je me suis entendu prononcer, à des fins prétendument consolatrices, à une amie personnelle fraîchement "expulsée" d'une relation amoureuse. Que celle qui n'a jamais dit ce genre de formule me lance le premier escarpin !

A quelque chose malheur étant bon (autre cliché littéraire consternant), j'en suis venue, quelques heures plus tard à me plonger dans la dissection de cette pensée.

 

Tout d'abord "un de perdu".

Tout le monde voit bien de quoi il s'agit, ce sinistre moment où la terre s'arrête de tourner parce que soudain, il ne nous est plus permis de respirer l'air de l'élu, d'entendre sa voix, de frissonner devant l'ombre de sa main (l'ombre de son chien, etc. …) Cette situation d'abandon infini, de blessure fatale infligés de la main d'un cruel, cette sensation de vide absolu, oui, on voit bien de quoi il s'agit.

Pourtant, pouvons-nous vraiment assurer avec la plus grande sincérité que l'objet de notre désir/affection/attirance/amour est si exceptionnel ? Pas si certain, cela serait par trop facile. Qui a dit que seulement les êtres de lumière pouvaient être "aimables" - au sens premier du terme j’entends : digne d’amour - personne.

Et si c'était justement cette "perte" qui rendait notre égaré si inestimable, comme si l'absence était le plus efficace des moyens de séduction ? alors ne pourrions nous être réellement amoureux que des êtres en "fuite" ? Le danger de la perte serait-il le seul moteur d'une relation ? Serait-ce tout simplement une des funestes propensions humaines que de désirer toujours ce qui lui échappe ? (cf. le sinistre « Suis moi je te fuis, fuis moi, je te suis » que je traiterais une autre fois)…

Mais penchons nous quelques instants sur le sort cet égaré, qui par négligence ou pire attiré par ce qu’il croit être un pâturage plus vert que le notre, quel est donc son sort désormais qu’il est privé de notre attention, notre affection, voire de nos délicieux coups de griffes  (comme chacun sait « qui aime bien châtie bien ») ?. Il est à prévoir que notre égaré n’est pas perdu pour tout le monde, ce qui reviendrait à dire que le "perdu" des uns et le "retrouvé" des autres, engageant ainsi le monde dans un immense processus de troc sentimental … Vertigineux non ?

 

Oui, mais "dix de retrouvés" ?

Par un étrange tour de passe-passe, il semblerait que Cupidon – comptable à ses heures – se charge de mettre sur notre chemin un lot d'êtres susceptibles de nous enflammer à nouveau. Nous ne pouvons pas nier la délicatesse de l'intention,  surtout si d'aventures, nous ne sommes pas trop regardant sur les conquêtes à venir, ni sur le laps de temps nécessaire pour les rencontrer !

En effet, rien n’est mentionné sur la qualité de la livraison qu’on nous promet et j’accorde bien volontiers à notre angelot chasseur que sa tâche n’est pas facile : remplacer l’élu, et de plus 10 fois, s’avère être un travail plus digne des travaux 

d’Hercule que d’un gamin joufflu, même pourvu d’ailes. Se pourrait-il que cette dizaine enchantée nous soit fournie sans sélection préalable, obéissant seulement à la grande loi du hasard et au fameux, bien que non homologué : « Sur un malentendu, çà peut marcher » ? Après tout, à quoi pouvons-nous nous attendre de mieux de la part d’un gamin volant, qui plus est affublé d’un pagne !

 Une petite pensée pour notre dizaine magique, ces êtres innocents voués à nous faire patienter, nous divertir ou – avec un peu de bonne volonté - oublier l'autre, cet astre dont la brillance continue à nous aveugler … Il est illusoire, et presque naïf, de penser que ces personnes pourront remplacer avec autant de facilité l'élu. J'irais même jusqu'à prétendre qu'il est cruel de notre part de nous distraire avec ces agneaux sacrificiels en attendant que notre blessure cicatrise. Consolons-vous en sachant que nous avons du être à notre tour, le lot de consolation de quelqu’un d’autre !

 

Après rapide sondage, je dois pourtant porter à votre connaissance que le chiffre de dix est largement surestimé par notre cher Cupidon (comptable certes, mais peut-être pas si vigilant qu'il le pense). Les plus chanceux (ses) se sont vu octroyer un lot de 1 à 2 nouvelles conquêtes, ce qui reste tout à fait honorable au demeurant.

 

La conclusion de tout cela est hélas, bien que peu réjouissante, finalement assez simple :   Un de perdu ? …. Un de perdu !

La théorie du couguar.

 

Inutile de vous précipiter sur un manuel de zoologie, je n’ai pas l’intention de vous parler de ces remarquables félins mais plutôt – et ce faisant, je cède une fois encore à la pression générale – de traiter d’un sujet dont nous abreuve certains magazines à haute teneur psychologique via nos amies d'outre-Atlantique. Ces articles "de fond" explorent donc, avec une finesse qui mérite d’être soulignée, les nouveaux comportements sociologiques des quadras féminines qui consomment en guise de goûter de jeunes hommes post adolescents réduits au statut de gibier consentant. Permettez-moi d'étouffer un rire …

Je ne perdrais pas mon temps à me demander pourquoi on éprouve le besoin de mettre un nom sur ce non-phénomène (rien de bien nouveau), ni pourquoi le même comportement observé quasi journellement chez les hommes ne suscite ni débats, ni articles, ni même le début de l'ombre d'un fantôme d'étonnement !

Mais pourquoi couguar me direz-vous ?  Je me dois à ce stade de nos interrogations me référer à mon Encyclopédie pour examiner, avec l’impartialité que vous me connaissez, et ce d’un strict point de vue scientifique, cette étrange bestiole.

 

1ère observation : Le couguar est assez moche … pas de rayures amincissantes comme chez le tigre, pas de taches sexy communes aux panthères et autres léopards, même pas cette crinière ébouriffée particulière aux lions !! rien ! Juste deux petites oreilles pointues et une paire de moustaches, ce qui représente quand même le minimum syndical pour un félin. Si je ne craignais pas d’être discourtoise envers la bête, je dirais que le couguar est un vulgaire gros chat, qu'on appelle à priori également puma (mais je préfère passer sous un relatif silence cette seconde appellation n'ayant reçu aucuns subsides d'une certaine marque de sport). Le territoire de résidence de l'animal est l'Amérique du Nord ce qui explique sans doute le choix de cette métaphore animalière dans les divers films et séries TV traitant du sujet. Réjouissons-nous que nos chroniqueuses françaises ne soit pas les créatrices de ce concept car nous ne disposons pas hélas, dans nos contrées, de félins bien attractifs.

2ème constatation : le couguar est carnivore, et c'est un excellent chasseur. Attention, indice ! Encore plus intéressant : le couguar est un chasseur solitaire. Il chasse surtout en se servant de sa vue et de son odorat, il repère une proie, s'approche silencieusement en se cachant puis, bondit sur elle, l'attrape et lui enfonce ses dents dans la gorge (Couguar / Dracula : même combat ??). 

Encore plus fort : Lorsqu'il n'a plus faim, le couguar enterre les restes pour ne pas qu’un autre animal ne les mange, ce qui tendrait à prouver que l'animal est aussi peu préteur que la fourmi de notre fable.

En résumé, le couguar est un gros chat avec d'assez vilaines manières, taciturne, radin et pas vraiment sexy. Nous sommes loin de la quadra à talons aiguilles censée faire la sortie des facs pour croquer un étudiant ou deux à l'heure du thé ! "Petit, petit, viens mettre ton sac Eastpak dans ma mini, j'ai des Kinder pour toi"  ;-)

A ce stade de mes réflexions, force m'est de constater que je me trouve dans l'incapacité d'expliquer le choix de ce terme. Le seul point "commun" pourrait être le côté prédateur des deux individus, mais il semble hautement insuffisant. Après tout, les oiseaux sont des prédateurs redoutables pour les vers de terre et personne n'a eu l'idée de qualifier nos dragueuses de … moineaux ! Je laisse donc la "paternité" de ce terme à qui de droit car il est évident que le couguar français ne ressemble pas du tout à ses compatriotes d'Amérique. Mais qui est le "french couguar" dans ce cas ?

D'abord, arrêtons-nous pendant quelques lignes sur l'âge probable de nos deux sujets d'études. Il existe là aussi un théorème fort instructif pour savoir à partir de quand notre love (ou sex) affair rentre dans la catégorie du repas du couguar : The "half-your-age-plus-seven" rule. Je sens que certaines fouillent déjà sur leur bureau pour se saisir de leur calculette afin de procéder à l'infamante équation : 40 (ou 35 ou autre) divisé par 2, donc 20 + 7 … cela oserait-il faire 27 ! je veux dire 27 ans, et donc un être de chair et de muscles qui serait né en dans les années 80 ? Arghhh ! . Je passe sous silence les téméraires qui s'aventurent dans les années 90 … Vous pouvez maintenant cessez le lire cet article, allez boire un petit verre – eau, vodka, Earl Grey selon vos besoins – mais je vous déconseille fortement de vous ruer sur un miroir.

Qui d'entre vous a déjà franchit la ligne ??? Toutes, un jour ou l'autre ! (même si c'était à Ibiza et qu'il ne parlait qu'allemand, ne me dites pas que vous avez cru vingt secondes qu'il avait trente ans ?). Bon vous voilà prévenues, bien que cette règle vienne d'outre-Atlantique et que nous savons les français bien plus joueurs dans ce genre de domaine, ou en tout cas, moins hypocrites. Car enfin ces couguars, malgré leurs façons un peu guerrières, sont finalement adeptes du plus biblique des adages : "aimez-vous les uns les autres", et personne n'a jamais trouvé à y redire (c'est fou, comme drapé dans la plus commode des mauvaises fois, on fait dire n'importe quoi aux mots !)

Participer à l'épanouissement intellectuel (qui ose sourire ?), social (d'où vient ce rire ?) et sexuel (oui, je ne peux pas, non plus, pousser trop loin) du jeune est à bien observé une noble tâche à laquelle nos lointains ancêtres grecs et romains s'adonnaient avec conscience. Evidemment, l'angle d'observation est un peu faux-cul … le couguar voit surtout que quitte à passer un moment à vérifier l'état de son matelas avec un homme, il vaut nettement mieux qu'il soit jeune et bien fait de sa personne, et tant pis s'il ne peut pas tout à fait régulièrement raser sa barbe. N.B : Le couguar avisé, évitera bien sûr, de succomber au charme de sa proie sous peine de tomber dans la plus affligeante des histoires.

Et lui, qui est-il ce MILFophage ? Inutile de vous traduire le sens de ce galant acronyme (immortalisé dans un film d'art et d'essai appelé "American Pie"), dont les sonorités commencent par un soupir et finissent par un soufflet. La chasse à la Milf semble être le jeu de prédilection de certains djeuns et ce pour des raisons qui continuent à m'échapper à l'heure où j'écris ces lignes.

Le "Mother" est plus lié à l'âge du couguar qu'à son statut – éventuel – de mère, quant au "I'd like to fuck", il parle de lui-même : notre couguar se doit d'être plutôt attractive sous peine de devenir un animal gravement sous-alimenté. Une fois encore, je ne peux que constater qu'il ne subsiste pas de salut si on est moche et tordu (tant pour le chasseur que pour la proie) terrible réalité qu'aucun alibi de "beauté intérieure" ne saurait adoucir.

 Le "petit Piou" (qualificatif poétique figurant le cri du jeune moineau sautillant sur le macadam à la recherche d'une miette) serait donc un étudiant – ou un collégien plus intéressé par sa libido que par ses études – à la chevelure abondante et soyeuse, dont le jean combat de façon particulièrement inefficace l'implacable loi de la gravité, et qui serait adepte – entre autre - de relations "horizontales" avec des femmes dont l'âge pourrait se calculer comme suit : Moi  x  2=Elle. Malgré ma connaissance proprement époustouflante de l'âme humaine, j'avoue que je suis bien en peine de vous exposer les raisons de cet engouement. Nous pourrions croire que le couguar a une fonction "pédagogique" pour le Petit Piou … erreur, je doute que ces oisillons aient encore quelque chose à apprendre en la matière, j'en veux pour preuve l'aplomb dont ils font preuve devant le couguar et dont beaucoup de mâles plus âgés pourraient s'inspirer. L'inconscience de la jeunesse ? Je n'y crois  pas moi-même, c'est dire ! Je jette donc l'éponge. Il en va des attractions comme des répulsions, rien ne s'explique jamais vraiment …

Dernière interrogation : mais que fait le couguar mâle pendant ce temps ? car après tout, si notre couguarette se trouve réduite à croquer du petit Piou, c'est peut-être parce que ceux de son espèce sont cruellement défaillants, occupés qu'ils sont à lustrer leur pelage et à jogger dans les bois … pas de reproche dans tout çà, une constatation tout au plus.

En conclusion, j'adapterais une célèbre réplique de Sacha Guitry : "moi, les Pious, je suis contre. Tout contre …"

Edito Mode paru dans un book destiné au réseau des boutiques Minelli.

Une saison sous le signe de la tentation

 

A chaque rentrée, la seule chose qui me console de la fin de notre bel été, c'est la découverte des nouvelles tendances de la mode. C'est une joie presque enfantine qui s'empare de moi quand les vitrines se remplissent d'escarpins et de bottes, comme ces cadeaux joliment emballés dont l'exploration vous plonge dans une délicieuse excitation. Quelque chose comme le grand frisson.

Mais pour être un vrai moment de plaisir – en solo ou entre copines, le décryptage des courants mode reste une activité délicate et à laquelle il faut s'adonner avec un enthousiasme non dénué de méthode. Afin de vous éviter quelques errances fashionistiques toujours possibles et ô combien éprouvantes, Minelli a fait appel à ses meilleurs experts pour vous dévoiler les bonnes attitudes Couture de la saison.

 

I – l'Ultra Féminin

 

Eternel. Incontournable. Presque intemporel. Il s'agit d'une tendance dont on ne saurait se lasser parce qu'elle révèle ce qu'il y a de plus secret et de plus troublant en chaque femme. Cet immortel pourvoir de séduction.

En un mot comme en cent, on a-dore !! Parce que même si la vie trépidante qu'on mène toutes ne nous permet pas toujours de porter les stilettos de nos rêves, nous restons follement amoureuses de ces chaussures fines et ciselées qui représentent la quintessence de la femme.

Talons vertiges, cuirs vernis miroirs, nœuds de satin et cuir métallisés, fines brides enserrant la cheville, jeux de couleurs et matières, Minelli joue sur toute la palette de nos tentations à grand renfort de détails d'un raffinement extrême. Si alibi était nécessaire pour succomber à ces chaussures classées quasiment comme œuvres d'art, n'oublions pas que ces messieurs les préféreront toujours à nos chères et confortables boots. Il est certaines lois du genre humain – et particulièrement masculin – qui ne changeront jamais, et c'est sans doute très bien comme çà.

 

II – Les "Easy rideuses"

 

Presqu'aux antipodes du trend précédent, glissons nous dans un univers sans compromis fait de cuir et de métal, un vent de modernité ponctué une bonne dose d'impertinence. Comme nous !

On trouve dans cette mouvance toute une série de boots, bottes et sacs qui s'inspirent de l'univers des bikers. L'allure reste définitivement sexy avec son côté rebelle et franchement "canaille" de luxe. A-t-on jamais connu plus craquant que Marlon B en casquette de motard ? A nous donc de nous glisser dans cet univers où les studs sont les viatiques incontournables de la tendance. Bouts arrondis et joufflus, tiges ornées de pattes et de boucles métal, des myriades de clous ronds ou carrés, et ces chaines déchainées qui nous enchainent. Un véritable confort qui ne tourne jamais le dos au style, c'est plus qu'assez pour qu'on adopte sans hésiter ce rythme aux accents so rock'n roll.

 

III – Lady Horse / Les cavalières

 

Un must fashion qui ne se dément pas au fil des saisons. C'est qu'elles ont le talent de nous donner fière allure ces bottes. Pile dans une des tendances lourdes de la saison – le look "army", ces modèles fougueux et racés comme des purs sangs de course enflamment le macadam de nos villes plus surement que jamais.

Telles d'irrésistibles amazones urbaines, nous voilà, martiales et décidées, faisant vibrer l'asphalte froid de nos hivers. Boots sur petits talons ornées de gracieuses pattes soulignant la cheville, ou bottes détournant, pour mieux le valoriser, le mors d'un cheval, les cavalières se juchent désormais aussi sur talons hauts, s'inspirant par la même des années 70's, dans un mix mode dont nous raffolons toujours. Les plus hardies flirtent avec la naissance de nos cuisses en mode genouillères ou cuissardes, ultime pirouette fashion d'un modèle qui n'en finit pas de nous surprendre.

 

IV – Closed to the Far-West.

 

Autre style, autre ambiance, traversons l'atlantique pour parcourir les grands espaces de l'ouest américain. Un vent de liberté qui fait voler nos cheveux et nous donne envie de siffler notre destrier mécanique le matin. Mais oublions le cheval et gardons ce mojo insoumis qui nous va si bien.

Bottes et boots s'inspirent des cow-boys & girls au caractère bien trempé du grand cinéma hollywoodien, revisité en mode très urbain. On oublie les bouts hyper pointus et les talons trop biseautés, on garde les découpes galbées de la tige, le beau cuir épais et luisant, les clous pour la modernité et les broderies florales sur cuir d'esprit mexicano-texan. Un univers fait de contrastes et d'énergie qui insuffle un twist presque magique à nos tailleurs BCBG.

 

V – Influence Sport.

 

Enfin toutes celles qui ne sont pas addict aux salles de sport vont pouvoir parader dans des chaussures look-like. Une modernité audacieuse a déjà fait entrer dans nos dressings les joggings de ville, les sweats capuches et les matières techniques, comme un avant-goût d'un certain futur qui ne fait que s'éloigner. Loin des engouements de saison, la tendance sporty s'est installée au fil des années se mariant avec facilité aux pièces plus basiques de notre garde-robe.

Sneakers citadins et basket pur luxe sont de mises, parés de couleurs insolites, de détails graphiques et même de talons magiques puisqu'invisibles. A ne surtout pas porter sur un mode trop décontracté, la bonne vibe, c'est le dé-ca-la-ge, assurément.

 

Be funky, be wild, be YOU !

 

 

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